Il s'en sera fallu de peu, que les réseaux sociaux ne fassent un malheur cette semaine, au sujet de l'incident survenu le matin du lundi 22 janvier 2024, devant le portail d'un lycée de notre cité capitale. Avec l'aveuglante fulgurance d'un éclair, la nouvelle de la mort de nombreux pensionnaires dudit établissement d'enseignement secondaire s'est abattue sur la blogosphère, provoquant une tornade d'émotions allant de la sidération la plus totale, à la plus amère des récriminations.
Simultanément, et dans une gigantesque réaction d'ensemble tout à fait naturelle, vu les circonstances, des torrents de personnes ameutées vont déferler sur le lieu de l'incident donné pour dramatique. Pour constater, visiblement incrédules mais profondément soulagées, qu'il n'y aura point eu d'écroulement du mur d'enceinte, pas plus qu'il n'y aura de pertes en vies humaines. Des élèves présentant des blessures et contusions plus ou moins graves, les débris d'un portail défoncé et d'autres objets saccagés dans la cour et les salles de classes, attesteront cependant de la violence d'un mouvement de foule vraisemblablement délictueux.Passé ce premier constat évidemment superficiel, et sans occulter la nécessité prégnante d'établir le degré de responsabilité des uns et des autres dans la survenue de cet incident somme toute déplorable, il convient de s'interroger, non pas sur l'utilité des réseaux sociaux dans l'information de l'opinion, mais sur l'usage qui en a été fait par des individus dont l'intention était manifestement de jeter un nuage de terreur sur une situation déjà suffisamment anxiogène.
Quel intérêt avaient ces individus à exagérer des moments critiques qui en appelaient à la retenue et la compassion de tous ? Pourquoi se seront-ils échinés à clouer au pilori, des responsables consciencieux dont la mission et l'ambition sont l'éducation intellectuelle et civique de notre jeunesse ? A entendre ces personnes malintentionnées, la discipline devrait être soumise aux changements d'humeur des apprenants. Voudrait-on transformer les établissements scolaires en territoire d'anime qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Pourtant, comme dans l'armée dont elle est la force principale, la discipline l'est de même pour toute organisation, toute communauté. Autant dans le cadre familial que sur la voie publique. Le réveil matinal qui tient compte de la distance à couvrir pour atteindre l'établissement fréquenté, un coup d'œil inopiné dans les cahiers pour s'assurer de la copie effective des cours, un contact avec les responsables scolaires, le suivi discret des fréquentations, sont quelques-unes des mesures et astuces pouvant permettre de réduire la propension de la progéniture à l'indiscipline.
Pour ce qui est des autoroutes de l'information et la communication que sont les réseaux sociaux, les errements et débordements auxquels l'on assiste, sont symptomatiques d'un manque de déontologie de la part des professionnels, et d'un défaut d'éthique chez les usagers amateurs. Les uns et les autres semblant plus soucieux de générer du bavardage, que de convoyer une information crédible, parce que réelle, vérifiée et prouvée. Delà à considérer que les réseaux sociaux sont un bien capable du pire ? Peut-être bien !!!
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