Lors du débat sur le soutien à l’Ukraine, la cheffe de file des députés RN a dénoncé la stratégie d’Emmanuel Macron. La formation d’extrême droite a annoncé s’abstenir du vote.
Une tribune pour s’attaquer aux inclinations « guerrières » de l’exécutif.
Invitée à s’exprimer au nom de son groupe, mardi, la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, a fustigé la stratégie menée par Emmanuel Macron dans le cadre de la guerre en Ukraine. Elle a ainsi reproché au chef de l’État et au Premier ministre, Gabriel Attal, d’avoir « détourné, exploité et instrumentalisé » le conflit.
« Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d’être pro-Poutine », a regretté à l’Assemblée nationale l’ancienne finaliste à l’élection présidentielle, en référence aux accusations d’accointances entre son parti et Moscou. Les députés devaient se prononcer, mardi, vers 20 heures, sur le contrat de sécurité bilatérale signé entre la France et l’Ukraine, en février dernier.
Cet accord prévoit notamment le versement d’une aide de 3 milliards d’euros. Plus tôt, le Premier ministre Gabriel Attal avait évoqué un « moment de bascule » dans la guerre, martelant la nécessité « d’un succès de l’Ukraine » qui irait « dans l’intérêt des Français ».
Divisions politiques
Pourtant, cette aide est loin d’établir un consensus dans la classe politique. Le RN a ainsi décidé de s’abstenir, comme l’avait annoncé le président du parti, Jordan Bardella, sur France 2. À gauche, La France insoumise a fait part de son intention de voter contre cette mesure, se prononçant contre « la guerre ».
Dans l’hémicycle, Le député insoumis Arnaud Le Gall a justifié cette décision en dénonçant « l’escalade » d’Emmanuel Macron. Même son de cloche chez les députés du Parti communiste français (PCF).
Plusieurs formations politiques avaient ainsi pris position contre les propos du chef de l’État sur le possible envoi de troupes en Ukraine. Selon Marine Le Pen, ces propos ont « rassuré Vladimir Poutine […] en suscitant les dénégations de nombreuses capitales ». Les alliés de Kiev, réunis au sein de l’OTAN, s’étaient inscrits en faux avec le président français.
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