![Lettre de félicitations du Pr Shanda Tonme au Pr Mathias Owona Nguini successeur traditionnel de son père Pr Joseph Owona](https://canalinfos24.com/images/articles/GridArt_20240221_095125101.jpg)
Pr OWONA NGUINI MATHIAS ÉRIC FÉLICITATIONS
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Mon cher compatriote
Mon très cher frère et précieux Ami,
Tous les fétiches de nos sorciers et gardiens des temples, tous les rites sublimes ainsi que les incantations qui forment les secrets inviolables de nos traditions suprêmes ont été mis ensemble, et leur véridique s’est exprimé sans appel, livré au peuple présent en ces lieux, par les élus représentants les invisibles ancestraux.
Te voici trémoussant et illuminé des milles youyous d’une foule gagnée par la splendeur, d’un ordonnancement parfait pour une intronisation réglée comme du papier de musique. On dit le roi jamais mort, et on ne le proclame mort que pour mieux valoriser son pouvoir et proclamer aussi vite, « vive le roi ».
Témoin en transe interne et en méditation de proximité, j’ai vécu le genre de sentiment, que l’on vit seulement dans certains temps, où la conclusion des rapprochements des corps affectueux, complices et tendres, produit quelques étincelles libératrices.
Mon très cher frère,
Je viens ici accomplir un devoir, devoir par lequel, je me fais apôtre de moi-même, de mon fort intérieur conquis et content, pressé de te porter mes FÉLICITATIONS.
Un jeune et brillant professeur plein de prospectives et de défis, portera sur la scène totale de la république, de notre terre, du monde, de l’académie et de la foire populaire de l’émancipation collective, un héritage. Toi, tu porteras donc, tout un héritage à bien conserver, à valoriser et à fructifier, d’un éminent savant, un patriarche, un compatriote haut en couleurs, riche de blessures, de mérites, de reproches et finalement d’affection.
Les sages qui t’ont tenu la main et ont juré de veiller sur toi, t’ont donné le bâton de commandement. Tu as fait la promesse de rassembler, de réunir, d’intégrer, de garder la mémoire du patriarche dans toute sa candeur, ses contradictions, ses couleurs et sa ténacité. Ton discours à la basilique m’a plu, et celui prononcé après avoir reçu le pouvoir des sages du village et du clan, m’a plu davantage. Quel bonheur, de me savoir partie de cette grande famille, par une union symbole d’un temps qui brise les frontières. Nous faisons ensemble la promotion du Cameroun réel, du Cameroun des couleurs et des diversités, des sensations plurielles et des totems bantous réunifiés. Le défunt patriarche avait montré la voie. Tu as commencé ce samedi 17 Février 2024, l’écriture d’une page d’histoire qui sera riche, belle et très instructive, en restant dans le même serment.
Tu es dorénavant héritier des sagesses de l’académie, riche des traditions anthropologiques ancestrales et riche des versatilités sociétales qui façonnent l’homme intégral.
Grand notable de Bangou que je suis, je formulerai pour toi, les refrains des chants initiatiques, quand je me rendrai très prochainement dans la case des cranes, d’où je tire ma force et les secrets de mon engagement.
Bienvenue chez les notables.
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